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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 07:31

La future "city" française ?

 13 octobre 2009

Jean Sarközy de Nagy-Bocsa, fils cadet du Président français devrait accéder en décembre 2009 à 23 ans à la Présidence de l'EPAD (Etablissement pour l'Aménagement de la Région de la Défense).

Après avoir obtenu son baccalauréat, Jean Sarközy, né le 1er septembre 1986, souhaitait poursuivre une trajectoire dans le théâtre.

En mars 2008, il devient Conseiller général des Hauts-de-Seine.

En juin 2008, il dirige le groupe UMP Nouveau centre Divers droite du Conseil général.

En octobre 2009, il est élu par les membres du Conseil d'administration de l'EPAD pour devenir Président en 2009.

  Les 18 membres de cet établissement sont composés de 4 élus de gauche, 4 de droite (dont Patrick Devedjian, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine et Ministre de la relance économique), 1 représentant de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, ainsi que 9 fonctionnaires nommés par 4 ministères (économie, équipement, culture, intérieur).

Avec un seul diplôme, sans aucune expérience professionnelle, Jean Sarkozy, en seconde année de droit à l'Université de Paris 1 (redoublement de la première année) pourrait être prochainement propulsé au Sommet du premier quartier d'affaires d'Europe, vitrine économique qui accueille 2,500 sièges sociaux et 150,000 salariés sur 3 millions de mètres carrés de bureaux dont un projet d'extension est prévu.

Cette annonce a suscité de vives critiques du parti de la gauche française mais également au sein même de l'UMP. Nicolas Sarkozy, se trouvant déjà au coeur de multiples polémiques, sans oublier l'élection présidentielle 2012, s'est vu contraint de faire machine arrière en demandant à son fils de renoncer à briguer la Présidence de l'EPAD.

Les justifications de Monsieur Jean Sarkozy dans les medias :

" Je n'accepte pas que ce soupçon de favori, de passe-droit ou de traitement de faveur puisse peser" ... "Je serai candidat au poste d'Administrateur de l'EPAD mais si je suis élu je ne briguerai pas la Présidence". 

 

   

 

 

 

 

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 23:31

Eva Joly dénonce la proximité des opérateurs avec le pouvoir

Madame Eva Joly

Pour l'ex-magistrate, les liens entre les opérateurs mobiles et l'Elysée seraient de nature à fausser le Grenelle des ondes.


L'ex-magistrate Eva Joly, deuxième de liste en Ile-de-France d'Europe-Ecologie pour les européennes, a dénoncé la "proximité" des opérateurs de téléphonie mobile avec le pouvoir, jugeant que leurs intérêts financiers étaient "néfastes" à la santé des consommateurs.

Estimant que le "Grenelle des ondes", démarré le 23 avril 2009 sous l'égide de la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot, semblait 'verrouillé', la co-listière de Daniel Cohn-Bendit a déclaré lors d'une conférence de presse que "l'Europe est l'instance adéquate" pour régler la question des antennes relais "parce qu'il y a une trop grande proximité entre le pouvoir et les opérateurs en France". 

  "L'Europe est construite autour de l'intérêt des Européens et non pas des intérêts financiers de Bouygues et des opérateurs de téléphonie", soulignant les rapports entre Nicolas Sarkozy et Martin Bouygues. Elle a notamment cité les cadeaux offerts à la télévision privée avec la fin de la publicité à la télévision publique décidée par le Chef de l'Etat.

Cette proximité est néfaste aux intérêts des citoyens, les liens entre l'exposition aux ondes et les cancers sont reconnus et qu'avec 4 milliards de téléphones, c'est le plus grand problème de santé publique à affronter aujourd'hui.

  Il est "hallucinant de penser que ce ne sont pas nos Ministres qui imposent des règles de prudence mais des simples particuliers sans moyens ..." ; propos tenus en présence d'Etienne Cendrier de l'Association Robin des Toits qui se bat contre les risques pour la santé de la téléphonie mobile.

Il faut "cesser de faire la dissociation parfaitement artificielle entre antennes relais et téléphones portables, ca marche ensemble, c'est un tout sur le plan scientifique", a dit pour sa part M. Cendrier.

  Il demande la réduction de la puissance des antennes relais à 0,6 volt par mètre, un moratoire sur l'UMTS (3G) et l'abandon du Wifi.

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 05:01

Un correspondant... le temps d'un instant

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Opinion sur les réformes du Président Nicolas Sarkozy

Blog de Sylvain Besson, correspondant en France du Journal Le Temps (CH)

 

Extrait

13 mars 2009

Les réformes pipeau de Sarkozy

C'est peut-être le livre le plus dévastateur publié sur Nicolas Sarkozy depuis son élection. Les réformes ratées du président Sarkozy (Flammarion), paru cette semaine, est une enquête due à deux économistes, Pierre Cahuc et André Zylberberg. Leur constat est d'autant corrosif qu'ils ne sont pas étiquetés à gauche - Pierre Cahuc, qui enseigne à l'école Polytechnique, est même plutôt libéral.

Que disent-ils? Que les réformes mises en oeuvre depuis deux ans sont pires que le statu quo. L'abolition des régimes spéciaux de retraites à la SNCF coûtera plus cher que leur maintien en l'état. La réforme du droit du travail ajoute de la complexité à une matière qui l'était déjà trop. L'ouverture à la concurrence de la grande distribution a été vidée de sa substance par les grandes enseignes. Et la soi-disant réforme de la représentativité syndicale consolidera simplement l'emprise des bureaucrates de la CGT et de la CFDT, grognons et peu représentatifs.

La question intéressante est de savoir si Nicolas Sarkozy est au courant de tout cela. A-t-il sciemment laissé ses réformes être dénaturées, pour afficher des succès de façade? Ou croit-il sincèrement qu'elles sont de grandes réussites, parce qu'il ne s'occupe pas des détails et que personne autour de lui n'ose lui dire le contraire? Il faudrait être dans sa tête pour savoir, mais on aimerait en avoir le coeur net.

Autre exemple de réforme pipeau: le bouclier fiscal, qui limite les prélèvements à 50% du revenu au maximum. Il s'agissait notamment de faire revenir les grandes fortunes expatriées à l'étranger. Or, explique un spécialiste de la gestion de fortune dans une grande banque parisienne, presque personne n'est revenu. Même pas Johnny Hallyday, qui avait juré de le faire si "Nicolas" était élu.

L'explication est simple, nous dit le banquier: "Demander à bénéficier du bouclier, c'est la garantie d'être soumis à un examen approfondi par l'administration fiscale." Et donc risquer une lourde amende, si par hasard on a omis de déclarer ses revenus dans les formes. En France, le gouffre entre les annonces et la réalité est plus béant que jamais. »

http://letemps.blogs.com/paris/2009/03/les-réformes-pipeau-de-sarkozy.html

 

 Sylvain Besson à l'ouvrage

 Le secret bancaire, publié aux éditions Presses polytechniques romandes en 2004.

L’argent secret des paradis fiscaux, paru aux éditions du Seuil en 2002.


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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 17:29

Le Président Sarkozy souhaiterait réduire le congé parental


Février 2009


Le Président français souhaite éviter qu'un arrêt de travail de longue durée signifie une rupture dans la vie professionnelle. 

Nicolas Sarkozy demande un congé parental plus court. Lors d'un discours annonçant une évolution de la politique familiale.

En effet, le Président français a déploré "l'immense gâchis" à l'origine des congés parentaux, lesquels représentent pour les femmes une "rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière." 

Ces dispositifs, a-t-il indiqué, "maintiennent hors du marché du travail près de 800'000 femmes chaque année." 

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 06:46

Le Président Sarkozy mute un Commissaire de Police

12 janvier 2009

Le Président Sarkozy, venu à Saint-Lô présenter ses vœux aux personnels de l'éducation nationale, a été hué par des manifestants opposés à ses réformes. Huit manifestants ont été blessés et certains interpellés par la Police.

Philippe Bourgade, le Directeur départemental de la sécurité publique de la Manche, a annoncé, jeudi 29 janvier 2009, sa mutation, ce qui, selon des sources proches de la Préfecture, peut être considéré comme la conséquence du mécontentement du Président de la République, chahuté par des manifestants à Saint-Lô, le 12 janvier 2009.


Les politiques locaux s'offusquent
"Un fonctionnaire limogé alors qu'il fait preuve d'une grande loyauté à l'égard du gouvernement... on assiste à une gestion capricieuse de l'Etat."

"Ça résulte plus de la façon du Président Sarkozy gère ses relations avec le peuple qu'à un manquement des personnes chargées localement de la sécurité".

Sylvie Feucher, Secrétaire générale du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN)

De son avenir, on s'en occupe et s'en préoccupe : "Philippe Bourgade, nous l'avons régulièrement au téléphone parce que nous sommes là aussi pour le soutenir. Il reçoit le soutien de tous ses collègues ;
l'intéressé est extrêmement blessé parce qu'il a le sentiment qu'il a fait son travail. Le risque zéro en maintien de l'ordre n'existe pas, nous n'avons pas vu de débordements significatifs".

Les agitations à Saint-Lô étaient elles d'une ampleur telle pour justifier cette sanction ? 

SCPN (Syndicat des commissaires de la Police nationale) 



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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 07:29

Le Ministre de l'Education nationale en maternelle

Janvier 2009


Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale 
"Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l'Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?"

Jack Lang, PS s'insurge et demande à Xavier Darcos, de « s'excuser » pour avoir insulté les maîtres et maîtresses de l'école maternelle : 

« Je découvre avec stupeur que, dans une déclaration sur l'école maternelle, vous avez formellement insulté ses maîtres et ses maîtresses », écrit Jack Lang dans une lettre à M. Darcos qu'il a rendu publique. Selon Jack Lang, « ces propos expriment votre profond mépris à l'égard des enseignants ». « Vous avez le devoir de vous excuser auprès des professeurs des écoles qui, avec amour et exigence, se dédient à l'épanouissement et à la réussite des enfants », lui demande-t-il.

http://www.dailymotion.com/relevance/search/darcos%2Bmaternelle/video/x6mp91_darcos-et-lecole-maternelle_news 



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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 07:02

Les RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté)

Le Gouvernement Sarkozy souhaite diminuer la masse des spécialistes de l'éducation

29 janvier 2009 


2 millions 500 000 grévistes dans la rue pour des revendications sur l’éducation

Après l'annonce de Xavier Darcos (Ministre de l’Education nationale) concernant son intention d'ajouter deux heures de soutien dans les écoles aux enfants en difficulté mais il supprime dans la foulée des postes de maîtres spécialisés (psychologues spécialisés et enseignants spécialisés) des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED).

Lorsque Xavier Darcos annonce l'ajout d'heures de soutien supplémentaires, il gagne la sympathie du grand public, mais derrière, il supprime l'accompagnement de longue durée.

Question à Luc Ferry (ancien Ministre de l’Education Nationale 2002-2004)


Pourquoi les Rased sont-ils visés en premier par ces réductions de poste ?

La tentation était trop forte, parce que ce sont des postes cachés: le public ne connaît pas bien le rôle de ces enseignants qui s'occupent d'enfants en petits groupes. Lorsqu'on supprime des emplois dans une entreprise, lorsqu'on veut gratter quelques économies, on supprime en périphérie, on ne supprime pas les postes visibles. Si on supprime un poste d'instituteur, cela se voit, une classe ferme.

Or, ce que n'a pas compris le ministère, c'est que les Rased sont le support de l'Education nationale. Leur travail s'évalue à long terme. Dans quelques mois, on va se rendre compte que ce qu'a fait Xavier Darcos est catastrophique, en plus d'être méprisant pour la profession.

A titre d'illustration, les parents d'élèves ont reçu cette année un livret d'information du ministère de l'Education nationale intitulé "guide pratique des parents, donnons des couleurs à la réussite". A la rubrique "Comment votre enfant sera-t-il aidé?", les Rased ne sont même pas mentionnés. Xavier Darcos ne pouvait pas faire plus symbolique. Les maîtres spécialisés ont donc décidé d'envoyer une lettre, eux aussi, aux parents d'élèves, pour dire qu'ils existent, même si le ministre de l'Education nationale n'a pas cru bon de parler d'eux.

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Lien : Colère épistolaire (rased)

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1/4 des élèves de CE1 en difficultés scolaires

Extrait du journal Le Figaro de juillet 2009

... "Un quart des élèves de CE1 ne sont pas au niveau telles sont les conclusions des évaluations nationales passées du 25 au 29 mai 2009 dans les écoles primaires. Des données anonymes portant sur 85 % des 815 900 élèves de CE1 ont été collectées ... Ces évaluations, après celles des élèves de CM2  sont présentées comme «la clé de voûte» de la réforme du premier degré menée par Xavier Darcos avant de passer la main à Luc Chatel : elles mesurent le degré d'atteinte des objectifs fixés par les nouveaux programmes, recentrés sur le français et les mathématiques. Elles doivent aider les enseignants à repérer les élèves en difficulté et à mettre en place l'aide personnalisée - deux heures hebdomadaires et des stages de remise à niveau pendant les vacances.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/06/01016-20090706ARTFIG00246-un-quart-des-eleves-de-ce1-ne-sont-pas-au-niveau-.php


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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 06:30

Les RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) 

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Lille, le 17 janvier 2009


Lettre ouverte à Monsieur Darcos, Ministre de l’Education Nationale :


« La non-prise en charge de l’échec scolaire chez des enfants qui ont des problèmes affectifs, cela se répercute sur une vie entière ! En matière d’enfance, on fait toujours de mauvais calculs : on fait des choix en vue d’économies à court terme, qui coûtent des fortunes sur le long terme ». Claude Halmos.

L’école est une institution qui incarne des valeurs humanistes. Liées à la notion d’éducabilité, ces valeurs font voir en chaque enfant un être global, un sujet en devenir capable d’évolutions positives. Aussi, l’affirmation de ces valeurs passe-t-elle par la scolarisation accompagnée des enfants handicapés en milieu ordinaire, objectif affiché et mis en oeuvre depuis plusieurs années maintenant. Pour autant, comment cette volonté politique légitime de développer le « versant intégratif du handicap » dans les écoles pourrait-elle se concevoir sans la prise en compte, parallèlement, des difficultés d’apprentissages ou d’adaptation dont les origines sont multicausales : des difficultés liées à la séparation momentanée du petit enfant de maternelle avec sa famille jusqu’aux problèmes plus aigüs liés aux parcours tourmentés ou chaotiques de certaines familles ? Comment ne pas voir, en effet, que de plus en plus nombreux sont les enfants mis à contribution lors d’évènements trop lourds pour leur degré de maturité ( divorces, conflits familiaux, ruptures ou changements fréquents mal accompagnés, chômage, précarité, images et informations perturbatrices : trop d’inquiétudes qui placent l’enfant dans un statut « d ‘adulte prématuré » ) ? Comment ne pas voir que de plus en plus nombreux sont les enfants qui souffrent de carences affectives et surtout éducatives, quels que soient leur milieu d’origine et leur école ? Et comment, dans un souci de justice sociale, ne pas chercher institutionnellement à remédier aux problèmes que cela peut engendrer dans l’accès aux apprentissages et à la réussite scolaire de tous ?

C’est à partir de ces valeurs et de ces questionnements qu’en tant qu’enseignants spécialisés nous vous envoyons cette lettre car nous ne pouvons rester sans réagir face à ce que nous considérons, à travers la « sédentarisation » de 3000 maîtres spécialisés ( rééducateurs option G et psychopédagogues option E ) envisagée à la rentrée prochaine, comme les prémices du démantèlement des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté ( RASED ). Comment un dispositif jugé a priori inefficace dans la lutte contre l’échec scolaire une fois amputé de 3000 postes pourrait-il s’avérer plus performant alors même que la situation sociale et économique des familles s’aggrave ? Dans de telles conditions, il ne fait pas de doute que l’évaluation des RASED restants conduise à leur disparition ( celle-ci était d’ailleurs initialement programmée sur trois ans ).

Le projet de budget 2009 prévoit en effet la réaffectation et la « sédentarisation » de 3000 postes de maîtres E et G des RASED. Dans le projet de loi de finances, cette décision est justifiée par la suppression des cours du samedi matin qui permet aux enseignants de « consacrer du temps au soutien des élèves ». Il est précisé qu’en conséquence, il « convient de sédentariser une partie des maîtres spécialisés dans le traitement de la difficulté scolaire qui, aujourd’hui, prennent en charge cet accompagnement spécifique », et donc « de remplacer par ce biais 3000 enseignants partant à la retraite ». Dans votre réponse en date du 26 /11/08 à la question d’un député de la Charente, vous stipulez que « les élèves rencontrant des difficultés reçoivent l’aide nécessaire pour les surmonter » dans le cadre de l’aide personnalisée apportée par les enseignants « généralistes ». Si cette mesure peut s’avérer appropriée pour certains élèves ayant des difficultés passagères ou ponctuelles, elle constitue selon nous ainsi que la majorité des enseignants et inspecteurs de circonscription (1), une réponse insuffisante voire inadaptée pour ceux qui éprouvent des difficultés persistantes et résistantes à la différenciation pédagogique mise en place par les enseignants dans leurs classes. Aussi, si des collègues apprécient le travail en petits groupes mis en oeuvre à travers l’aide personnalisée, sont-ils de plus en plus nombreux à formuler leur impuissance à faire évoluer positivement les élèves en grande difficulté, ceux dont les problèmes sont le plus souvent cumulés. A mesure que l’année scolaire s’écoule, ils expliquent également que cette aide personnalisée tend à alourdir le temps de présence des élèves les plus fragiles sans tenir compte de leur rythme biologique ( tant pis si ces élèves, généralement très fatigables, ont à peine le temps de manger le midi, ou doivent commencer les cours plus tôt le matin ou finir plus tard que les autres, le soir ! ). Elle peut même s’avérer contre-productive pour certains élèves trop rétifs à l’école, pour lesquels rajouter un peu plus de scolaire ne fait que « renforcer» le symptôme de rejet. Enfin, ce dispositif de l’aide personnalisée tend à donner de la difficulté scolaire une représentation très réductrice : la difficulté scolaire se joue sur une partition bien plus complexe que la simple difficulté passagère de compréhension !

Ces constats viennent confirmer la nécessité de professionnels formés au traitement de la difficulté ancrée et persistante dans le cadre des horaires scolaires impartis aux enfants. Or, depuis la mise en place du soutien hebdomadaire, la confusion a été entretenue entre aide spécialisée, aide personnalisée et soutien scolaire tandis que le discrédit était porté sur les interventions des maîtres spécialisés, sans qu’aucune évaluation qualitative sérieuse du dispositif RASED n’ait été conduite. Si bien que l’on peut tout aussi légitimement ou subjectivement rétorquer à vos propos sur le taux d’échec à l’entrée en 6ème que ce n’est pas à cause des interventions spécialisées que ce taux avoisine les 15% mais grâce à elles qu’il n’est pas plus élevé !

Le dispositif RASED n’est plus reconnu aujourd’hui par votre ministère. Pour preuve, aucune mention sur le recours possible au RASED n’est relevable dans le livret distribué aux familles en début d’année scolaire. Vous proposez en outre à 1500 d’entre nous de redevenir des enseignants généralistes ( lesquels ? Selon quels critères ? ) ; à 1500 autres d’être affectés dans une école en « surnuméraire » ( dans le dictionnaire, défini par ce qui « est de trop », et, par extension « accessoire » ) pour « rendre des services ». Voilà qui témoigne d’une haute image de la fonction des maîtres de RASED ! « Sédentarisés » dans le cadre d’une classe, nous ne pourrons plus apporter les compétences liées à nos spécificités et qualifications, car celles-ci s’exercent différemment, en d’autres lieux, par la mise en place de médiations spécifiques consécutives à une analyse pluridisciplinaire effectuée en équipe de réseau, sous le pilotage des Inspecteurs de l’Education Nationale ( IEN ). Cette sédentarisation, déontologiquement inacceptable, serait synonyme, dans les faits, de « dé-spécialisation ». Quant à la mission encore floue dévolue aux personnels sédentarisés sur une école, elle nous apparaît comme une régression, un retour à l’époque des Groupements d’Aides Psycho-Pédagogiques. Ces mesures risquent par ailleurs de réduire considérablement le champ d’intervention des RASED restants, alors que 14000 enfants supplémentaires devraient être inscrits dans les écoles à la prochaine rentrée scolaire.

Dans les deux cas – sédentarisation en classe ou dans une école, il s’agit bien, ou d’une perte d’identité professionnelle ou d’un affaiblissement sans précédent des RASED encore existants ! Car, si des écoles ont besoin de l’intervention massive – à temps plein, de maîtres spécialisés, il faut développer le dispositif RASED pour que tout enfant en difficulté, de toute école, puisse bénéficier de son aide. A ceci, vous répondez que « les élèves en difficulté seront à l’avenir aidés par leur maître qui aura reçu pour cela une formation spéciale ». Pensez-vous sérieusement que l’on puisse brader une formation d’un an par des stages de formation-sensibilisation sur les difficultés multiples que peuvent rencontrer les élèves, difficultés qui justifient l’existence et la complémentarité des professionnels des RASED ainsi que leur disponibilité pour travailler avec les partenaires extérieurs ( services sociaux et médico-psycho-pédagogiques notamment ) ? Allez-vous vous inspirer de la préparation actuelle des Animateurs de Vie Scolaire chargés d’accompagner les élèves handicapés scolarisés, préparation limitée à 3 heures d’information sur l’ensemble des troubles ( autisme, infirmité motrice cérébrale, dyslexie, dysphasie etc ) ? La formation des professeurs des écoles ayant vu la part consacrée au module « élèves en difficulté et handicap » réduite de 27 h il y a une dizaine d’années à 12 puis 6 h, pensez-vous que tout cela soit bien raisonnable ?

L’ensemble de ces propositions sert de prétexte, d’habillage pour qu’à terme, les RASED soient supprimés budgétairement. Or, par qui ces élèves à besoins éducatifs particuliers adressés précédemment aux RASED seront-ils pris en charge ? Certaines familles feront la démarche de s’adresser à l’extérieur de l’école, aux orthophonistes, aux CAMSP, CMP et CMPP, mais ces professionnels sont déjà débordés, et les délais de prise en charge seront encore allongés. D’autres familles acceptent de travailler avec le RASED parce que c’est un dispositif interne à l’école, mais ne feront jamais la démarche de consulter d’autres organismes. C’est pourquoi nombre d’enfants se retrouveront sans aide, laissés pour compte. Enfin, quel surcoût pour la société ( et la sécurité sociale ) aura le suivi extérieur à l’école, sachant qu’une séance en CMPP, par exemple, revient à environ 100 euros par enfant ?

L’objet de notre lettre est de vous informer que nous ne serons ni acteurs ni complices de ce processus de destruction du seul dispositif inclusif dédié, au sein de l’Ecole de notre République, aux élèves les plus fragiles. De sorte que, si aujourd’hui nous décidons d’entrer en résistance, c’est par nécessité. Pour servir la cause de l’intérêt public, parce que les réseaux d’aides renforcent la dimension humanisante de l’école, participent concrètement à la lutte contre l’échec scolaire, contre la violence et la marginalisation sociale, les membres des RASED du Nord signataires s’engagent devant vous :

- à ne pas leurrer les familles qu’ils rencontrent, à les informer sur les lourdes conséquences de la disparition des RASED pour leurs enfants,
- à ne pas laisser croire que les nouveaux dispositifs proposés ( aide personnalisée et stages de remise à niveau ) permettront de traiter la grande difficulté et réduiront ainsi l’échec scolaire,
- à ne pas cautionner la création des jardins d’éveil payants car, comme le souligne Philippe MEIRIEU, « ce sont des systèmes de garde aux ambitions éducatives bien moins grandes » entraînant à termes la disparition de l’école maternelle dont « les modèles pédagogiques sont solidement ancrés dans une tradition et étayés par la recherche » ayant pour « obsession de rétablir, par l’Ecole, un peu de justice sociale ». La scolarisation tardive de certains élèves issus des catégories socio professionnelles les plus précaires augmentera inévitablement l’échec scolaire, il en résultera un nombre plus élevé d’enfants en
difficulté à gérer dans les classes. L’enseignant sera alors bien démuni et portera seul la lourde responsabilité du traitement de la difficulté (2).

Les enseignants qui ont choisi un jour de se spécialiser l’ont fait pour combattre au plus près et de manière différente la difficulté scolaire en s’engageant auprès de ces élèves qui la vivent quotidiennement. Or, à l’heure où les « décrochages » scolaires se démultiplient, où les conditions socio-familiales se dégradent, où les difficultés d’adaptation et de comportement – dès l’école maternelle – n’ont jamais été aussi nombreuses, à l’heure où l’aide à la parentalité constitue un enjeu de société voire de civilisation, la sédentarisation des 3000 maîtres spécialisés, entérinée lors de l’examen du budget au parlement puis au Sénat, va conduire de façon inéluctable à un affaiblissement immédiat des équipes des RASED, de l’ensemble des équipes enseignantes qui ne vont plus avoir l’aide nécessaire, mais avant tout elle va porter un grave préjudice aux élèves touchés par la grande difficulté scolaire. Cette mesure ne rendra que plus difficile la vie de tous les acteurs de l’école et, en premier lieu, des enfants. Elle nous place, nous les enseignants des Rased, dans une situation psychologiquement dangereuse face au risque de perte de notre identité professionnelle, face au sentiment de disqualification ou de rétrogradation pouvant en résulter. Le caractère anxiogène de la « loterie qui nous pend au dessus de la tête », d’être convoqué ou d’avoir déjà été convoqué pour collaborer au processus de notre disparition menace grandement notre équilibre psychique personnel, ( la lettre que vous a adressée le mari de notre collègue rééducatrice retrouvée pendue dans sa salle de travail à Massy, dans l’Essonne, est là pour tragiquement en témoigner ). C’est pourquoi, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de renoncer à la sédentarisation des enseignants spécialisés.

Profondément attachés aux valeurs de l’école républicaine, laïque et gratuite, les enseignants spécialisés des RASED continueront à promouvoir une école de la réussite pour tous et à dénoncer l’hypocrisie qui consiste à parler de « sédentarisation » là où il est question de suppression de postes, de disparition d’identités professionnelles forgées par des décennies de recherches, d’économies budgétaires à court terme « sur le dos de la difficulté scolaire » (3).

Espérant que notre requête soit entendue et examinée favorablement, nous vous assurons, Monsieur le Ministre, de nos sentiments déterminés, respectueux et dévoués à la cause de l’école publique pour tous.



(1) La quasi-totalité des syndicats représentants les enseignants sont signataires de l’appel à maintenir et développer les RASED. La pétition en ligne et celle recueillie sur papier approchent les 300 000 signataires. Les deux principaux syndicats d’Inspecteurs, les syndicats de la Médecine scolaire FO et Unsa soutiennent également les RASED, au même titre que la FCPE, la PEEP, la Fédération des Orthophonistes de France, la Fédération des CMPP, des associations pédagogiques ( ICEM, AGSAS, pédagogie institutionnelle ), l’Association Nationale des Conseillers Pédagogiques, de nombreux conseils municipaux, des conseils d’école, des députés et sénateurs y compris du Centre et de Droite, des personnalités, des scientifiques et des pédagogues tels que Philippe Meirieu, Edgar Morin, Elisabeth Roudinesco, Pierre Delion, Serge Tisseron, Jean-Daniel Nasio, Albert Jacquard, Jack Lang, Miguel Benasayag, Serge Boimare, Jean Biarnes, Eric Plaisance, Bernard Defrance, Richard Horowitz, Michel Onfray, Hubert Montagner, Martine Aubry…


(2) Le président des Etats-Unis, nouvellement élu, ne propose-t-il pas de développer des écoles maternelles publiques tant son aspect préventif est utile à la cohésion sociale particulièrement en période de crise…

(3) La suppression des 3000 postes Rased représente 100 millions d’euros, soit moins de 2/1000 ème du budget de l’Education Nationale. Elle touche plus de 130 000 enfants. La niche fiscale concernant le financement des cours de soutien privés s’élève à 80 millions d’euros ( chiffre avancé par S. Mazetier, vice-présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ).

Autre lien :   La défense de l'enfance

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 06:11

Les contrôles audiovisuel et internet (2007)

 

TF1

 

Laurent Solly, 37 ans, énarque a été placé par le nouveau Président francais, Nicolas Sarkozy, au protocole de TF1 dont le PDG est Martin Bouygues, ami de Nicolas Sarkozy.

Sa mission est de veiller au contrôle de l'image du Président.

 

Contrôle Internet

Nicolas Princen : 24 ans, diplômé de Sciences Po et d’HEC .

Sa mission est de surveiller internet et traquer, entre autres, toutes les rumeurs ou vidéos compromettantes sur le Président.

La nomination de Nicolas Princen fait suite au premier déplacement au Salon de l'agriculture de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy a eu un échange d'invectives avec un visiteur qui ne souhaitait pas lui serrer la main, un visiteur a filmé la scène. La vidéo a été largement diffusée et visionnée sur internet.


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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 06:02

Le Chef de l'Etat français voulait un label TV5 FRANCE monde 

 

2008

Extrait :

"Nicolas Sarkozy souhaiterait créer une nouvelle chaîne de télévision regroupant les moyens de TV5, aussi bien que ceux de Radio France International et de France 24, une chaîne de télévision internationale d’information récemment créée et financée par la France.

Nicolas Sarkozy : « Nous allons créer un label France Monde le plus rapidement possible, afin de porter une présence de la France beaucoup plus massive ». 

Abdou Diouf, numéro un de la Francophonie : « Parlons peu, parlons bien. Il ne peut pas y avoir un France Monde qui chapeaute TV5. Ce n’est pas possible. Cela ferait de TV5 une filiale de la France, donc une voix française. Je ne peux pas concevoir ça. Ce n’est pas logique. »

Ces quelques phrases de Nicolas Sarkozy n’ont pas échappé aux oreilles des partenaires au sein de TV5. Le projet de réforme de l’audiovisuel extérieur français, remis récemment aux partenaires québécois, belges et suisses de TV5Monde, préconise la création d’une holding qui se nommerait « France Monde » et qui coifferait TV5Monde et la chaîne internationale d’informations en continu France 24, ainsi que la radio RFI. Ce projet a provoqué une levée de boucliers parmi les partenaires francophones de cette chaîne, qui constitue le seul réseau mondial alimenté en programmes par plusieurs chaînes européennes de langue française (France Télévisions, Arte France, RFO, RTBF pour la Belgique, TSR pour la Suisse), ainsi que le consortium de télévision Radio-Canada et Télé-Québec.

 La Belgique pourrait mettre fin à sa participation au financement de la télévision francophone TV5 Monde si celle-ci se transformait en « outil de rayonnement franco-français », a mis en garde la ministre de l’Audiovisuel en Belgique francophone. La Télévision suisse romande a menacé également de remettre en question sa participation dans la chaîne de télévision francophone TV5 si le respect de tous les partenaires n’était pas assuré du fait des réformes proposées par la France.

 « Si la dimension multilatérale de TV5 n’est pas garantie, nous n’avons pas vocation à y rester », a souligné le patron de la Télévision suisse romande (TSR), Gilles Marchand, qui détient 11,11% du capital de TV5. Le projet français « risque de faire perdre à TV5 Monde sa spécificité », a déclaré pour sa part, Fadila Laanan, ministre de la Culture et de l’Audiovisuel belge. « Si TV5 devait être englouti dans une chaîne française, cela remettrait en question la participation suisse qui n’a de sens que dans une structure multilatérale », explique Gilles Marchand. Une position qui est d’ailleurs partagée par les autres partenaires à TV5 et forcerait la France à faire cavalier seul.

 La TSR « ne comprendrait pas que la gouvernance de TV5Monde soit dissoute dans une holding française dominée par des préoccupations essentiellement franco-françaises », a encore relevé le communiqué de la chaîne suisse. « Nous n’avons pas d’objections à ce que des moyens soient mis en commun, mais je ne veux pas que TV5 soit transformée en outil franco-français », a expliqué la ministre de la Culture et de l’Audiovisuel belge, Mme Laanan. « Il n’y a aucune justification pour que la Belgique paie pour un outil de rayonnement franco-français. Si nous ne sommes pas entendus, il faudra revoir nos investissements, ce que nous ne souhaitons pas », a-t-elle ajouté. Fadila Laanan rappelle, une fois encore, qu’elle reste ouverte à toute proposition de dynamisation de TV5 qui serait respectueuse, d’une part, des différents pouvoirs publics partenaires, et, d’autre part, des spécificités de la chaîne : caractère francophone, international et multilatéral, indépendance rédactionnelle, etc. Cela conformément à la position unanimement adoptée lors de la réunion des ministres belge, français, suisse, québécois et canadien concernés, en novembre dernier, à Lucerne.

 Le premier ministre du Québec, Jean-Charest, a dit vendredi à son homologue, François Fillon, son attachement « très très profond » à la chaîne de télévision francophone TV5, concernée par un projet de réforme de l’audiovisuel extérieur. « Peu importent les règles de la gouvernance, il faut respecter cette adhésion et le fait que TV5 c’est un projet commun de la francophonie », a déclaré le Premier ministre Charest.

 La France a transmis officiellement le 11 janvier un document de travail sur la redynamisation de TV5 dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel extérieur français. « Comme pout tout projet multilatéral, nous avons engagé depuis juillet 2007 avec nos partenaires un dialogue étroit et permanent… La France enverra des délégations de haut niveau auprès de ses quatre partenaires afin de rechercher l’indispensable consensus autour de ce projet », a affirmé Mme Andréani, porte- parole du ministère français des Affaires étrangères.

 Comme l’indiquait le Premier ministre du Québec Jean Charest : « TV5, pour nous, ce n’est pas juste un poste de télé, c’est également sur le plan de notre culture, sur le plan de notre vision du monde, de nos valeurs, extrêmement important ».

Certes une alternative a immédiatement été proposée, en intégrant « un sous-titrage par région : espagnol, arabe, anglais, pour porter une vision française ». Pour le président, l'important est la rapidité avec laquelle se mettra en place un « label France Monde », où les chaînes TV5, de France 24 et de RFI regrouperaient leurs moyens. Une manière selon lui d'instaurer « une présence de la France beaucoup plus massive que ce ne l'est aujourd'hui ».

Mais Jean-François Téaldi, secrétaire général de SNJ-CGT estime lui que M. Sarkozy « confond la mission de France 24 et de RFI -qui est de couvrir les événements du monde avec une vision différente de l'approche anglo-saxonne - et la mission de TV5 Monde -qui est un espace pour la francophonie ». RFI, la radio diffuse en effet en 19 langues étrangères.

Jean-François Téaldi, secrétaire général de SNJ-CGT estime lui que M. Sarkozy « confond la mission de France 24 et de RFI -qui est de couvrir les événements du monde avec une vision différente de l'approche anglo-saxonne - et la mission de TV5 Monde -qui est un espace pour la francophonie ». RFI, la radio diffuse en effet en 19 langues étrangères."

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