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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:35

Iqbal Mashi sauve des milliers d'enfants de l'esclavage au Pakistan

1983-1995

Il n'était encore qu'un petit enfant pakistanais lorsque ses parents l'ont vendu pour éponger la dette familiale, contractée lors du mariage de son frère. A quatre ans, Iqbal rejoint une de ces fabriques de tapis qui exploitent déjà des millions d'enfants. 'Exploités', le mot est dramatiquement faible : volés, violés, humiliés. Leurs chevilles émaciées sont couvertes de cicatrices à force d'être enchaînés. A dix ans, l'enfant-esclave a déjà une tête de vieillard et les mains ravagées d'avoir noué douze heures par jour pendant six ans de précieux tapis revendus à prix d'or en Occident.


Un jour de 1993, son calvaire prend fin grâce à Eshan Kahn, Président de la Ligue contre le travail des enfants (BLLF), qui le découvre effrayé et hagard, blotti dans le recoin d'une salle de réunion. Son libérateur l'arrache de son métier à tisser pour lui redonner le goût de vivre et la rage de se battre. Iqbal devient alors le symbole de cette jeunesse martyrisée. Il parcourt son pays et le reste du monde afin d'alerter l'opinion internationale.

En janvier 1995, il participe à une Convention contre l'esclavage des enfants à Lahore. Il se rend en Suède et aux Etats-Unis, où il reçoit un prix de la firme américaine Reebok. Grâce à lui, trois mille petits esclaves sortent de leur enfer, et, sous la pression internationale, le gouvernement pakistanais ferme plusieurs dizaines de fabriques de tapis. Pendant deux ans, il témoignera pour ses frères et soeurs du Pakistan, de l'Inde, du Bangladesh et d'ailleurs qui ont partagé son sort.

Iqbal n'aura humé que peu de temps le souffle de la liberté. Son périple prend fin le 16 avril 1995. Il meurt assassiné sur son vélo, le corps criblé de plomb gisant sur la lande de Chapa Kana Mill, près de Lahore. Il avait reçu des menaces de 'la mafia de l'industrie du tapis', comme l'affirmait Eshan Kahn, mais la police pakistanaise écrira sur son rapport : 'L'assassinat résulte d'une dispute entre un paysan et Iqbal.' 

La Commission des droits de l'homme du Pakistan a adopté la version des autorités.

null1983-1995

http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/Dossier_iqbal.htm

http://www.planete-enfants.org/

 

 

 

 

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