Un G20 sans ...
2008
Mais avec ...
AFRIQUE DU SUD:
Président: Kgalema Motlanthe
ALLEMAGNE:
Chancelière: Angela Merkel
ARABIE SAOUDITE:
Roi: Abdallah
ARGENTINE
Présidente: Cristina Kirchner
AUSTRALIE
Premier ministre: Kevin Rudd
BRESIL:
Président: Luiz Inacio Lula da Silva
CANADA:
Premier ministre: Stephen Harper
CHINE:
Président: Hu Jintao
COREE DU SUD:
Président: Lee Myung-Bak
ETATS-UNIS:
Président: George W. Bush (le président élu Barack Obama, qui prend ses fonctions le 20 janvier, ne participe pas au sommet)
FRANCE:
Président: Nicolas Sarkozy
INDE:
Premier ministre: Manmohan Singh
INDONESIE:
Président: Susilo Bambang Yudhoyono
ITALIE:
Président du Conseil: Silvio Berlusconi
JAPON:
Premier ministre: Taro Aso
MEXIQUE:
Président: Felipe Calderon
ROYAUME-UNI:
Premier ministre: Gordon Brown
RUSSIE:
Président: Dmitri Medvedev
TURQUIE:
Premier ministre: Recep Tayyip Erdogan
UNION EUROPEENNE:
Président en exercice: Nicolas Sarkozy
La Commission européenne est représentée par son président José Manuel Barroso
Outre ces membres du G20, deux pays européens doivent participer au sommet de Washington:
ESPAGNE finalement représentée:
Chef du gouvernement: José Luis Rodriguez Zapatero
PAYS-BAS:
Premier ministre: Jan Peter Balkenende
Deux organisations internationales sont également représentées:
BANQUE MONDIALE
Président: Robert Zoellick.
FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL:
Directeur général: Dominique Strauss-Kahn.
Mais il est difficile pour les Etats-Unis de s'engager pleinement car M. Bush part bientôt et son successeur Barack Obama, absent du sommet, ne prendra ses fonctions que le 20 janvier 2009.
____________________________________éâtre de la discorde franco-américaine
Extrait du Journal Le Monde du 15 novembre 2008 par Arnaud Leparmentier et Corine Lesnes
"Derrière le communiqué commun percent deux conceptions fort différentes de l'économie et de la finance. Le sommet de Washington qui réunissait, vendredi 14 novembre pour un dîner et samedi 15 novembre, les dirigeants des vingt pays les plus riches de la planète, le G20, a appelé à une relance économique, une réforme de la surveillance financière mondiale et des institutions internationales. Il a aussi révélé l'écart qui sépare la France des Etats-Unis.
Première divergence : le modèle économique mondial. Nicolas Sarkozy appelle depuis des semaines à une refondation du capitalisme. Les Américains ne veulent pas en entendre parler. "Cette crise n'est pas l'échec de l'économie de marché. Et la réponse n'est pas de réinventer ce système", avait lancé le président George Bush à la veille de la réunion. Il a enfoncé le clou vendredi : "Tous nos pays doivent rejeter les appels au protectionnisme, au collectivisme et au défaitisme face aux défis présents", a expliqué M. Bush, qui voulait que soit fait mention de l'objectif de conclure d'ici à la fin de l'année le cycle de libéralisation commerciale de Doha, en dépit des réticences françaises.
La deuxième querelle porte sur les responsabilités. M.Sarkozy, qui avait ménagé le président américain depuis son élection, a critiqué Washington à propos de la guerre en Géorgie et de la finance. "La crise est mondiale, mais on sait très bien d'où elle est partie", avait déclaré, le 7 novembre à Bruxelles, le président français, fort d'un mandat des 27 pays européens.
"Les Américains n'ont pas apprécié que Nicolas Sarkozy explique que le sommet se déroulait chez eux parce qu'ils étaient à l'origine de la crise", confirme un conseiller de l'Elysée. Le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, a rétorqué, mercredi, que les "déséquilibres mondiaux persistants" et les "excès" ayant conduit à la crise "ne peuvent pas être attribués à une seule nation". Cette querelle a conduit la Chine à refuser, vendredi, que ces déséquilibres globaux soient mentionnés dans le communiqué final. Pékin, avec son yuan jugé sous-évalué et ses excédents commerciaux, refusait de faire figure de bouc émissaire.
Service minimum
Troisième sujet de discorde : la mise en scène politique. Le communiqué final de cinq pages est rédigé dans le langage des experts financiers. Il a l'avantage de fixer une feuille de route jusqu'au 31 mars et d'établir un accord global entre les pays du G20. "Sur ces sujets, il était impossible depuis des années d'avoir le moindre consensus", se réjouit Paris. Il n'empêche, la chancelière allemande Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont regretté que le texte ne soit pas plus politique. Pourquoi ne pas pouvoir employer le langage de l'homme de la rue, en critiquant les hedge funds, ces fonds qui "spéculent" à l'abri de "paradis fiscaux"? Au lieu de cela, le G20 devait parler de "fonds capitalistiques" logés dans des "entités non coopératives"… M. Sarkozy a embarqué dans son avion une équipe de TF1 et un reporter du Journal du Dimanche pour donner un large écho à la réunion qu'il avait appelée de ses vœux fin septembre, aux Nations unies. Mais la technicité du dossier rend les conclusions du sommet difficiles à vendre à l'opinion publique française. "Elles ressemblent plus à un pudding qui a eu du mal à cuire qu'à un roman policier", concédait l'Elysée avant le sommet.
M. Bush, quant à lui, comptait faire le service minimum. Pas de grande conférence de presse avec les dirigeants du monde entier confinés dans leurs hôtels. L'Amérique s'intéresse davantage à la possible nomination de Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat ainsi qu'au plan du président élu Barack Obama pour les écoles.
Barack Obama, justement, s'occupe des Américains mais pas des dirigeants étrangers, au regret de Nicolas Sarkozy, qui espérait être le premier à le rencontrer en tant que président de l'Union européenne (UE). Il avait fait préparer un avion pour se rendre à Chicago, avant de battre en retraite. M. Obama a signifié qu'il ne rencontrerait aucun dirigeant étranger avant sa prise de fonctions le 20 janvier. M. Sarkozy devait prolonger son séjour américain par un voyage privé à NewYork avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
M. Obama devrait participer au prochain sommet, annoncé pour avril. Il devrait se tenir au Royaume-Uni, ce pays présidant le G20, alors que le premier ministre britannique Gordon Brown est parmi les plus allants en matière de réforme, convaincu qu'il s'agit du meilleur moyen de préserver la City."