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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 23:39

Tri valence ROR (rougeole, oreillons, rubéole )

ROR 

Possible plausibilité biologique entre vaccination ROR et autisme ? 


Extrait - AFP Washington

"La justice américaine a refusé jeudi de faire le lien entre l'administration de vaccins et l'autisme et rejeté les demandes de dédommagement de trois familles affirmant que leur enfant était devenu autiste après un vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole).

Les parents demandaient que la Cour fédérale des réclamations reconnaisse, par des dommages et intérêts, qu'un produit conservateur à base de mercure, le thimerosal, contenu dans certains vaccins comme le ROR, peut être à l'origine de l'autisme chez l'enfant. Ce tribunal tranche les poursuites envers l'Etat pour compensation financière.

Les trois requêtes des familles Cedillo, Hazlehurst et Snyder, qui ont mené de multiples procédures en justice depuis le début des années 2000, ont été rejetées dans des décisions séparées. Les décisions de la Cour fédérale, qui doit statuer encore sur d'autres cas, alors que depuis 2001 plus de 5.000 familles ont déjà intenté des recours devant la justice américaine, semblent fermer la porte à une reconnaissance des éventuels effets négatifs des vaccins.

«L'expérience vécue par les Hazlehurst» --dont le fils a commencé a régresser sévèrement à l'âge de 18 mois, six mois après sa vaccination ROR en 2001-- «en tant que parents d'un enfant autiste (...) a été très difficile», a reconnu le juge, se disant «très ému» par le cas du petit Yates, 9 ans. 

«Mais le poids des preuves scientifiquement et méthodiquement fiables ne paraît pas soutenir la plainte», a-t-il ajouté, ordonnant le rejet de toute compensation au titre d'une loi sur les vaccins (Vaccine Act).

«Nous sommes déçus de cette décision», a regretté l'avocat des Hazlehurst, Curtis Webb. La famille envisage de faire appel, a-t-il indiqué à l'AFP.

Il a dit regretter que les juges n'aient pas considéré recevable l'étude de médecins affirmant avoir trouvé le virus de la rougeole dans le système digestif d'enfants autistes, faisant ainsi le lien avec le vaccin.

La cour a rendu ses conclusions dans deux autres cas: celui de Michelle Cedillos, 14 ans aujourd'hui, gravement handicapée, qui a commencé à montrer un développement anormal deux semaines après son vaccin ROR administré à l'âge de 15 mois et celui de Colten Snyder, atteint par des difficultés de comportement vers 17 mois. 

La question du lien entre vaccins et autisme a fait l'objet de nombreuses études contradictoire. La dernière en date, une étude américaine publiée en septembre 2008, a exclu toute corrélation. 

«Nous n'avons trouvé aucun lien entre la date de la vaccination et l'apparition de problèmes intestinaux ou d'autisme», selon le Dr Mady Horni de l'Université Columbia, l'un des auteurs de cette étude.

Les responsables de santé publique aux États-Unis insistent depuis ces dernières années sur l'absence de risque posé par ce vaccin combiné. L'Institut américain de médecine a également publié plusieurs rapports concluant avec certitude à l'absence de relation entre l'autisme et ces vaccins.

Le refus de nombreux parents de faire vacciner leurs enfants contre les infections infantiles a contribué à un plus grand nombre de cas de rougeole aux États-Unis et dans certains pays européens depuis de nombreuses années, selon les Centres de contrôle des maladies".


Qu'est-ce que l’autisme ?

L’autisme est un trouble du développement neurologique caractérisé par des difficultés de communication et d’interaction avec les autres, accompagné par des comportements répétitifs stéréotypés, parfois avec un retard mental ou une épilepsie. L’autisme est généralement diagnostiqué au cours de la 2e année de vie, au moment où les interactions avec les autres augmentent. Mais des tests spécialisés permettent souvent de suspecter déjà plus tôt un trouble du développement de type autiste. Chez certains enfants autistes, le développement semble normal pendant de nombreux mois, avant d’être suivi d’une régression, parfois assez soudaine, dans le langage, les jeux, le comportement. On parle alors d’autisme régressif. 

Qu'est-ce qui cause l’autisme ?

Les causes précises de l’autisme ne sont pas encore toutes identifiées. Les facteurs génétiques semblent jouer un rôle essentiel.

Des enfants ont présenté les premiers signes d’autisme juste après leur vaccination rougeole-oreillons-rubéole

Il faut du temps pour que les signes typiques d’un autisme deviennent visibles, et c’est en moyenne vers 18-20 mois que les parents notent les premiers troubles du comportement. Comme plus de 95% des enfants reçoivent une vaccination rougeole-rubéole-oreillons (ROR) entre 12 et 24 mois, il n’est pas étonnant que des signes d’autisme puissent parfois apparaître juste après une vaccination. Ainsi, il y a environ 10% des parents d’un enfant autiste qui ont remarqué les troubles de comportement de leur enfant peu après une vaccination ROR. 

Les chercheurs se posent la question si c’est la vaccination qui a déclenché le développement de l’autisme, ou s’il s’agit d’une simple coïncidence. Les études ont conclu à une simple coïncidence…

Vidéo de S. Simon sur la vaccination


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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 23:45

Regain de gain pour la Banque Suisse  

Juillet 2009

 

CS

 

Le Credit Suisse se positionne parmi les leaders mondiaux de services financiers.

Premier trimestre 2009, le Credit Suisse enregistre un bénéfice net de 2 milliards de francs suisses (1,3 milliard d'euros).


La Bourse suisse retrouve de la vigueur. 

Le Credit Suisse et ses Elites au faîte

Président : Hans-Ulrich Doerig (Né à Zoug en 1940) élu à la tête du Conseil d'administration le 24 avril 2009.

http://cs-group.us/governance/en/pop_s_cv_doerig.html

https://www.credit-suisse.com/governance/en/board_of_directors.jsp


Directeur général : Brady W. Dougan (Né en 1959)

http://cs-group.us/governance/en/pop_s_cv_dougan.html

https://www.credit-suisse.com:443/governance/en/executive_board_cs.jsp

 

Extrait du Communiqué de presse Credit Suisse, juillet 2009

"Le Credit Suisse Group enregistre un bénéfice net de 2,0 milliards de francs au premier trimestre 2009 

Bon rendement des fonds propres de 22,6%, faible profil de risque et capitalisation encore renforcée; ratio des fonds propres de base de 14,1% à la fin du trimestre. 

Bénéfice avant impôts de Private Banking de 1,0 milliard de francs; nouveaux capitaux nets de 11,4 milliards de francs avec de très bons afflux provenant tant des affaires suisses que des activités internationales. 

Wealth Management bien positionné pour réussir dans un environnement en mutation. 

Retour à une rentabilité significative pour Investment Banking avec un bénéfice avant impôts de 2,4 milliards de francs; forte croissance des revenus et des parts de marché dans les activités clientèle clés, avec pour résultat de bons rendements sur le capital et une réduction du risque. 

Application homogène et disciplinée de pratiques comptables liées à la valeur juste (fair value), avec des correctifs de valeur nets de 1,4 milliard de francs dans les titres garantis par des créances hypothécaires commerciales (CMBS). 

Perte avant impôts d'Asset Management de 0,5 milliard de francs, reflétant principalement des pertes non réalisées de private equity dues au recul dans les marchés publics; poursuite des progrès dans la mise en oeuvre de la stratégie visant, d'une part, à se concentrer sur l'allocation d'actifs, les affaires en Suisse et les placements alternatifs et, d'autre part, à aligner encore davantage ces affaires avec la banque intégrée. 


Zurich, 23 avril 2009 
Le Credit Suisse Group a enregistré un bénéfice net distribuable aux actionnaires de 2006 millions de francs au premier trimestre 2009, contre une perte nette de 2148 millions de francs au premier trimestre 2008. Les produits nets (résultats de base) se sont élevés à 9557 millions de francs au premier trimestre 2009, contre 2926 millions de francs au premier trimestre 2008. Le rendement des fonds propres distribuable aux actionnaires s'est établi à 22,6% et le bénéfice net dilué par action à 1,60 franc. 

Brady W. Dougan, Chief Executive Officer, a déclaré: «Nous sommes très satisfaits de la performance du Credit Suisse au premier trimestre 2009. Nous pensons que ces résultats, en particulier notre bon rendement des fonds propres, sont la preuve que notre stratégie différenciée et notre modèle commercial robuste, intégré et efficient en termes de capital, alliés à un faible profil de risque, peuvent être un puissant générateur de revenus. Ces résultats montrent également que les mesures que nous avons prises l'an dernier pour l'ensemble de nos activités - dont des réductions de coûts et la poursuite du renforcement de notre capitalisation - sont efficaces.»..."

 

 Source Credit Suisse : 

https://www.credit-suisse.com:443/news/fr/media_release.jsp?ns=41142

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:36

Une lettre pour la Paix

Samantha Smith1972-1985

Samantha Smith est née 29 juin 1972 à Houlton dans le Maine aux Etats-Unis.

En 1982 l'Union Soviétique est dirigée par Iouri Andropov qui a succédé à Léonid Brejnev après un règne de presque 20 ans. Depuis trois ans, l'URSS est engagée dans une guerre en Afghanistan qui a détérioré ses relations internationales. Les tensions sont grandes avec les Etats-Unis dont le Président Reagan a ordonné le déploiement de missiles Pershing en Europe.

Une petite américaine de 10 ans décide alors d’écrire au Président de l’URSS Iouri Andropov :

" Cher M. Andropov, Je m'appelle Samantha Smith. J'ai dix ans. Félicitations pour votre nouvelle fonction. Je me suis inquiétée à propos d'une guerre nucléaire entre la Russie et les États-Unis. Est-ce que vous allez voter pour avoir une guerre ou pas ? Si vous ne le voulez pas, dites-moi s'il vous plaît comment vous allez faire pour qu'il n'y ait pas de guerre. Une autre question à laquelle vous n'êtes pas obligé de répondre, c'est que j'aimerais savoir pourquoi vous voulez conquérir le monde ou au moins notre pays. Dieu a fait le monde pour que nous y vivions ensemble dans la paix, pas pour nous combattre. Bien à vous, Samantha Smith "

Quelques temps après, le dirigeant soviétique lui répond qu'il ne veut pas la guerre et l'invite à Moscou pour les vacances. Cet échange de lettres aussi surprenant qu'inespéré suscite un engouement médiatique aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest.

Le 7 juillet 1983, la petite fille répond à l'invitation et s'envole pour l'URSS avec ses parents. Pendant deux semaines, elle visite Moscou, Leningrad et participe à un camp de vacances de pionniers à Artek en Crimée. Partout, elle reçoit un accueil chaleureux et de nombreux témoignages de sympathie. La couverture médiatique du voyage de Samantha la rende très populaire et contribue à la détente entre les deux pays. A son retour dans le Maine, elle est accueillie en triomphe et elle devient rapidement une activiste pour la paix.

Devenu un symbole pour les pacifistes, Samantha raconte son expérience dans un livre intitulé . « Voyage en Union soviétique (Journey to the Soviet Union) » et se lance dans une carrière de jeune actrice dans une série télévisée appelée Lime Street.

En 1985, c'est à l'occasion du retour d'un tournage d'un de ces épisodes que l'avion qui transporte Samantha s'écrase au sol tuant toutes les personnes à bord.


Le 25 décembre 1985, l'Union Soviétique édite un timbre à la mémoire de l'écolière américaine Samantha Smith (1971-1985). 

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http://www.samanthasmith.info/index.htm

 

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:35

Iqbal Mashi sauve des milliers d'enfants de l'esclavage au Pakistan

1983-1995

Il n'était encore qu'un petit enfant pakistanais lorsque ses parents l'ont vendu pour éponger la dette familiale, contractée lors du mariage de son frère. A quatre ans, Iqbal rejoint une de ces fabriques de tapis qui exploitent déjà des millions d'enfants. 'Exploités', le mot est dramatiquement faible : volés, violés, humiliés. Leurs chevilles émaciées sont couvertes de cicatrices à force d'être enchaînés. A dix ans, l'enfant-esclave a déjà une tête de vieillard et les mains ravagées d'avoir noué douze heures par jour pendant six ans de précieux tapis revendus à prix d'or en Occident.


Un jour de 1993, son calvaire prend fin grâce à Eshan Kahn, Président de la Ligue contre le travail des enfants (BLLF), qui le découvre effrayé et hagard, blotti dans le recoin d'une salle de réunion. Son libérateur l'arrache de son métier à tisser pour lui redonner le goût de vivre et la rage de se battre. Iqbal devient alors le symbole de cette jeunesse martyrisée. Il parcourt son pays et le reste du monde afin d'alerter l'opinion internationale.

En janvier 1995, il participe à une Convention contre l'esclavage des enfants à Lahore. Il se rend en Suède et aux Etats-Unis, où il reçoit un prix de la firme américaine Reebok. Grâce à lui, trois mille petits esclaves sortent de leur enfer, et, sous la pression internationale, le gouvernement pakistanais ferme plusieurs dizaines de fabriques de tapis. Pendant deux ans, il témoignera pour ses frères et soeurs du Pakistan, de l'Inde, du Bangladesh et d'ailleurs qui ont partagé son sort.

Iqbal n'aura humé que peu de temps le souffle de la liberté. Son périple prend fin le 16 avril 1995. Il meurt assassiné sur son vélo, le corps criblé de plomb gisant sur la lande de Chapa Kana Mill, près de Lahore. Il avait reçu des menaces de 'la mafia de l'industrie du tapis', comme l'affirmait Eshan Kahn, mais la police pakistanaise écrira sur son rapport : 'L'assassinat résulte d'une dispute entre un paysan et Iqbal.' 

La Commission des droits de l'homme du Pakistan a adopté la version des autorités.

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http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/Dossier_iqbal.htm

http://www.planete-enfants.org/

 

 

 

 

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:30

Ils sont 300 000 enfants-esclaves en Haïti

 

Les filles sont appelées des « lapourças », les garçons des « restavecs » : ce sont les enfants-esclaves d’Haïti. Orphelins ou abandonnés par des familles trop pauvres, domestiques livrés à la brutalité et aux caprices de leurs maîtres, ils doivent tout supporter en silence, jusqu’au fouet. Aujourd’hui écrivain et enseignant, installé aux Etats-Unis, l’un de ces restavecs, Jean-Robert Cadet, s’est confié à Jean-Paul Mari.

Suite sur grands-reporters.com/haiti

 

 

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 08:04

Le Tamiflu se raconte

Avril 2009



Article 1 : Laboratoire suisse Roche
Article 2 : Tamiflu, dates de péremption, réapprovisionnement des stocks

Article 3 : Tamiflu et risques écologiques potentiels générés par l’utilisation massive

Article 4 : Les virus aux grippes

Article 5 : Histoire du Tamiflu du laboratoire Gilead Sciences, Foster City, Californie au Laboratoire Roche, Suisse

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Le Tamiflu

Convertisseur de monnaie


Article 1 : Laboratoire suisse Roche
2005 - Roche envisageait de stocker un million d'unités de tamiflu dans le monde pour combattre une éventuelle pandémie. En 2005, ce laboratoire avait chiffré ses ventes de Tamiflu d’au moins 750 millions de francs suisses (493 millions d'euros), contre 330 millions (216 millions d'euros) en 2004. A l’époque 17 pays avaient commandé le traitement et le groupe suisse négociait d’ores et déjà des commandes avec dix autres états.  

2006 - Le chiffre d'affaires de la division Pharma Roche s'est élevé à 33,3 milliards de francs suisses (21 milliard d'euros). Communiqué de presse Roche du 30 novembre 2007 .

2007 Au premier trimestre, le rythme de hausse apparaît presque trois fois plus rapide que la progression du marché pharmaceutique mondial (+6,5%). Les principaux moteurs de la croissance proviennent notamment de la forte demande des médicaments pour les traitements anticancéreux, ceux contre la cécité, sans oublier la poursuite de la constitution de stocks de l'antigrippal Tamiflu.  Au troisième trimestre, la croissance du chiffre d'affaires ralenti nettement, le taux à 6% par rapport à la même période de 2006 à 11,12 milliards de francs, en raison de la baisse des ventes de Tamiflu.

2008 – Roche n'a pas réitéré sa performance avec Tamiflu comme au premier trimestre 2007 avec environ 500 millions d’euros aux gouvernements et aux entreprises mais espère une amélioration significative en prévision d'une pandémie grippale. 

2009 – Premier trimestre, Severin Schwan (né en 1967), élu à la Direction de Roche le 4 mars 2008, a déclaré "avec une croissance de 8 % au cours des trois premiers mois de 2009, le chiffre d'affaires consolidé de Roche affiche une très belle progression … aussi sommes-nous confiants quant aux objectifs à atteindre en 2009 ».

2009 avril - L'action du groupe pharmaceutique suisse Roche grimpait à la Bourse suisse, sous l'effet d'une hausse possible des ventes du médicament antiviral Tamiflu, efficace pour traiter la grippe porcine A/H1N1. 

Les craintes d'une épidémie de grippe porcine A/H1N1 suite à l'alerte lancée au Mexique (foyer officiellement déclaré) a fait grimpé le cours du titre Roche à la Bourse ouvrant ainsi la porte aux investisseurs

2009 juillet - Roche a vendu 1 milliard de francs suisses (660 millions d'euros) de Tamiflu et souhaiterait encore en vendre pour 1 milliard de francs suisses supplémentaire le prochain trimestre.

Roche a donc réalisé un bénéfice net en hausse de 11 % soit 5,2 milliards de francs suisses grâce à la vente record de son antiviral Tamiflu. 

2009 juillet - http://www.zonebourse.com/informations/actualite-bourse/economie/Benefice-net-de-4-051-milliards-de-francs-suisses-pour-Roche-1-13215361/


Article 2 : Tamiflu, dates de péremption, réapprovisionnement des stocks

En terme économique, le Tamiflu est un véritable succès, il est devenu une mine d’or pour le laboratoire Roche qui le produit. Ce médicament a une durée de vie de 5 ans.

Le Tamiflu en info 

Extrait, Hanoi, 3 février 2007
"Les pays pauvres d'Asie confrontés à l'expiration de leurs stocks de Tamiflu. Après trois années d'une coûteuse lutte contre le virus H5N1 de la grippe aviaire, les pays pauvres d'Asie se retrouvent face à un dilemme : dépenser des millions de dollars pour remplacer les stocks de Tamiflu arrivés à expiration ou parier sur la non survenue de la pandémie annoncée.

Le Vietnam, le Cambodge et les Philippines seront les premiers à vivre cette situation d'ici la fin de l'année (2007). A l'instar de nombreux pays dans le monde, ils ont constitué d'importantes réserves de ce médicament antiviral, présenté par les experts compétents dans ce domaine, comme le plus efficace contre le H5N1.

Les dirigeants des trois pays en première ligne doivent décider s'ils sont prêts à jouer la précaution face à la souche hautement pathogène de la grippe aviaire ou reporter leur investissement sur la prévention de pathologies comme le SIDA ou la tuberculose qui, elles, font déjà des milliers de victimes … "Depuis le début de l'épidémie dans les élevages de volailles d'Asie fin 2003, 80 gouvernements ont commandé suffisamment de Tamiflu pour traiter quelque 200 millions d'habitants, soit un coût par personne allant de 9 dollars (6,90 euros) pour les pays les plus pauvres à plus de 19 dollars (14,60 euros) pour les plus riches.", selon Martina Rupp, Porte-parole du groupe pharmaceutique suisse Roche, son producteur.

Dans le cadre de ce traitement, chaque personne doit prendre dix doses. Vendu à un tarif de gros, sous forme de poudre, le Tamiflu doit encore être mesuré et mélangé à de l'eau avant d'être administré, ce qui pose d'évidents problèmes logistiques.

Conservées dans de bonnes conditions, les pilules de Tamiflu ont une durée de vie de 5 ans, liée à la résistance de l'enveloppe extérieure du médicament. Roche mène actuellement des expérimentations destinées à faire reculer la date de péremption. La firme prévoit en outre de tester l'efficacité de stocks périmés.

Certains responsables sanitaires asiatiques affirment pourtant que leur pays ne pourra conserver les médicaments périmés. "Quand ils expireront, nous n'auront d'autre choix que de les détruire", comme le veut la loi, a ainsi expliqué Richard Panjaitan, du Ministère indonésien de la Santé.
Les stocks de Tamiflu dont dispose le pays pour le traitement de 1,6 million de personnes resteront valides jusqu'en 2009. D'autres pays asiatiques n'entendent pas gaspiller leurs réserves de Tamiflu. C'est le cas du Vietnam, qui compte utiliser ce traitement pour soigner des malades de la grippe classique avant l'expiration des médicaments en décembre, selon Cao Minh Quang, en charge de ces réserves … "C'est comme s'ils accumulaient des pilules contre la pluie alors que le soleil continue de briller. La décision est difficile à prendre", poursuit-il. "Nous leur recommandons cependant de se réapprovisionner".

… "Je pense qu'on devrait se concentrer sur des maladies réelles, qui nous affectent aujourd'hui", fait-il valoir. "Les stocks de Tamiflu constitués par le Canada sont de l'argent jeté par la fenêtre. Les capsules se désintégreront dans cinq ans et il ne restera que de la bouillie...". Fin de l'extrait.

Source : http://web.ifrance.com/actu/monde/72383



Article 3 : Tamiflu et risques écologiques potentiels générés par une massive utilisation
L’OMS a fortement recommandé l’emploi de l’antiviral Tamiflu (phosphate d’oseltamivir) pour prévenir et traiter une pandémie de grippe aviaire. Dans cette éventualité, des centaines de millions de doses de ce médicament pourraient être administrées sur une période de temps très rapprochée. Après administration par voie orale, le Tamiflu est éliminé à 80 % sous sa forme active, le carboxylate d’oseltamivir, excrétée principalement au niveau rénal mais également au niveau des selles. En raison de sa faible biodégradation et de son hydrophilie, ce métabolite actif pourrait ainsi se retrouver dans les cours d’eau après passage dans les stations d’épuration. L’objectif des auteurs est de déterminer, à l’aide de modélisations hydrologiques, les concentrations de carboxylate d’oseltamivir qui seraient libérées au niveau des captages d’eau de quelques rivières des Etats-Unis et du Royaume Uni. Ils prédisent ainsi que de fortes concentrations de carboxylate d’oseltamivir, à des taux capables d’inhiber la réplication du virus influenza, pourraient persister plusieurs semaines, présentant alors un risque d’engendrer une résistance antivirale et des échanges génétiques entre les virus influenza au sein du gibier d’eau.

Les auteurs recommandent d’approfondir différents aspects de ce scénario, notamment en étudiant la biodégradation et la photodégradation du Tamiflu, en identifiant les lieux où pourraient se retrouver conjointement les effluents d’origine humaine et les oiseaux migrateurs, et les risques de voir apparaître des virus résistants au Tamiflu parmi le gibier d’eau exposé au carboxylate d’oseltamivir.

De même, une réglementation sera nécessaire concernant le devenir des stocks de Tamiflu lorsqu’ils arriveront à péremption.

Source : http://www.cnrs.fr/fr/organisme/presentation.htm


Article 4 : Les virus aux grippes 2002-2003

Grippe aviaire H5N1 et le SRAS  La grippe aviaire est une maladie respiratoire qui touche en priorité les oiseaux et qui est causée par le virus grippal (Influenza), à la différence du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), causé par un type de coronavirus inconnu avant qu'il ne fasse son apparition en Chine à la fin de l'année 2002. Il est toutefois difficile de faire la distinction entre les deux sans recourir à des tests diagnostique 2003.

Info. SRAS : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/sras/index.html



2009 - Grippe mexicaine puis porcine et finalement A/H1N1

27 avril, Mexique, 100 morts, la transmission d’homme à homme fait redouter une grave épidémie. Le virus est apparemment composé de souches porcines, aviaires et humaines. Mais plusieurs médicaments, dont le Tamiflu, semblent efficaces. Nous ne connaissons pas l'origine de cette grippe.

Extrait du Journal le Figaro, avril 2009

"Le géant pharmaceutique bâlois Roche peut envoyer trois millions d'emballages de Tamiflu en 24 heures dans n'importe quel pays ou région du monde menacés par une pandémie de grippe porcine. Ce stock fait partie des six millions d'emballages offerts en 2006 à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a précisé aujourd'hui à l'Associated Press Martina Rupp, porte-parole de la firme suisse.


Ces emballages se trouvent actuellement stockés à parts égales aux Etats-Unis et en Suisse. Leur livraison se fera sur ordre de l'OMS. Quant aux deux autres millions d'emballages, ils ont déjà été livrés à l'OMS et c'est également cette organisation qui décidera de l'endroit de leur utilisation.

Après l'irruption de la grippe aviaire, Roche a prévu de produire 400 millions d'emballages de Tamiflu, soit 4 milliards de capsules, par année. Les commandes des gouvernements n'ont cependant pas épuisé ce volume et la production a baissé en 2007. Au besoin, elle peut cependant augmenter à nouveau que ce soit en Suisse ou dans les autres pays où se trouvent les unités de production, a observé Martina Rupp.

Roche procède actuellement à un examen de la situation. Après un recul en 2007 et 2008, les ventes de Tamiflu ont augmenté de 38% au premier semestre 2009 pour atteindre 401 millions de francs. De nouvelles commandes sont arrivées du Japon et de Grande-Bretagne où les gouvernements veulent doubler leurs réserves."

Source : Le Figaro, 27 avril 2009

 

Article 5 : Histoire du Tamiflu du laboratoire Gilead, Foster City, Californie au Laboratoire Roche, Suisse, ici


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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 23:17

 

CFR nullnull null

CFR (Council of foreign relations), avec la Commission Trilatérale, il contrôlerait toute l'économie des Etats-Unis, la politique, l'appareil militaire, le pétrole, l'énergie et le lobby des medias.

Club de Rome, il serait créé par la clan Rockfeller qui le finance. Il regrouperait des membres de l'"establishment" international. 

Bilderberger, organisation fondée en 1954 en Hollande par le Prince Bernard des Pays-Bas. Elle compose environs 120 magnats de la haute finance d'Europe de l'Ouest, des États-Unis, et du Canada.

Commission Trilatérale, organisation secrète créée en juin 1972 par David Rockfeller et Zbigniew Brzeinski. Son but serait de réunir les puissances de pointe des géants de l'industrie et de l'économie (nations trilatérales, État-Unis, Japon, Europe de l'Ouest).  

 

 

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 21:41

Réplique sans éthique

2009

 

Société de clonage : Genetics Savings & Clone (GSC) renommé Hawthorne, société de biotechnologie californienne implanté en Corée du Sud.

Un chiot labrador de dix mois a été cloné par ladite société et vendu à leurs propriétaires selon la compagnie BioArts International à San Francisco.


Les propriétaires acquéreurs ont déboursé 155,000 US dollars pour ce clonage de leur chien mort en 2008.

Le directeur du service de clonage, Lou Hawthorne, le chiot a décrit comme un "peu trop vif." 


L'idée du clonage est venu à Hawthorne en 1997, lors du clonage de la brebis Dolly, première copie génétique d'un mammifère. Une licence mondiale pour le clonage des chiens et des chats a été approuvée. 

C'est en 2005 que le vétérinaire Woo Suk Hwang (Coréen du Sud) a cloné le premier chien, un Afghan nommé Snuppy.  

En 2008, Lou Hawthorne a cloné son propre chien. Missy, un mélange de husky et de Border. Son chien Collie était décédé en 2002 à l'âge de 15 ans. Grâce à son matériel génétique congelé, ledit vétérinaire a créé trois frères.

Autre lien :  Réplique génétique animalière

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 23:18
"Le scandale Stavudine". Ces profiteurs du sida  

Extrait du Monde Diplomatique de février 2002


Pfizer, le numéro un mondial de la pharmacie, s’est engagé, le 15 janvier 2002, à remettre à la redoutée Cour des comptes du Congrès des Etats-Unis (GAO) les données comptables indispensables à la vérification des prix des médicaments. Dix autres firmes en ont fait autant. Pour parvenir à cette remise de documents il a fallu un ordre formel du GAO. Déjà, en septembre 2001, les autorités américaines avaient contraint Bayer à réduire le prix de son traitement contre la maladie du charbon. En fait, aux Etats-Unis comme en Europe, on commence à s’alarmer de la rentabilité inouïe de l’industrie pharmaceutique : entre 15 % et 25 % du chiffre d’affaires. Dans les pays riches, les choix de production et les politiques tarifaires des laboratoires entraînent un véritable racket ; dans les pays pauvres, ces décisions empêchent l’accès aux soins du plus grand nombre. L’itinéraire de la stavudine, un médicament contre le sida, est en cela exemplaire : issue de recherches universitaires, la molécule a été attribuée en exclusivité à la firme Bristol-Myers Squibb, qui a entravé sa commercialisation dans les pays les plus touchés par la pandémie...Par Philippe Demenet, Journaliste.


On aurait pu l’appeler le Stavudine Building. Le nouveau bâtiment s’élève près de la Medical School, non loin des « colleges » néo-gothiques et des bibliothèques d’allure médiévale de l’université Yale, à New Haven (Connecticut). Ce ne sont ni les subventions ni les droits d’inscription qui ont permis de régler, rubis sur l’ongle, la moitié des 176 millions de dollars qu’a coûtés ce nouveau temple dédié à la recherche, mais les royalties d’un médicament antisida, découvert et breveté par l’université.

Depuis sa mise sur le marché, en 1994, la stavudine (1) a rapporté à Yale au moins 261 millions de dollars (292 millions d’euros) (2). Représentant 90 % des royalties engrangées par l’université, le médicament a permis à celle-ci de caracoler dans le peloton de tête des universités américaines les plus gâtées par la propriété intellectuelle. Ces dernières sont, en effet, propriétaires des inventions qu’elles réalisent (3), même si, à Yale comme ailleurs, 80 % des budgets de la recherche biomédicale sont financés par les fonds publics fédéraux du National Institute of Health (NIH).

Mais une invention brevetée n’est rien si elle n’est pas portée sur le marché. En 1988, deux ans après avoir déposé son brevet (4), l’université concède au géant pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS) les droits exclusifs d’exploitation sur son invention. Grâce à cette « licence exclusive », BMS va acquérir un monopole dans tous les pays du monde où l’université a déposé son brevet : Etats-Unis, Europe, Canada, Australie, Afrique du Sud... Ce qui signifie que la compagnie est libre de fixer les prix à sa guise : en l’occurrence, elle vend 4,28 dollars (5) en moyenne la tablette de 40 mg (la dose journalière est de deux tablettes).

Sous le nom commercial de Zerit®, la stavudine va faire une carrière fulgurante. Pierre d’angle de la trithérapie, ce médicament devient, dès 1998, l’antirétroviral le plus prescrit du monde. En deux ans et demi (de 1998 au premier semestre 2000), BMS en vendra pour plus de 2,3 milliards de dollars, principalement en Europe occidentale et aux Etats-Unis. En Afrique du Sud, le pays le plus touché par la pandémie (6), les ventes resteront insignifiantes (600 000 dollars en 1998). A 2,23 dollars la dose, le Zerit est inaccessible.

Tout au long de l’année 2001, le Zerit va se trouver au cœur de la bataille pour l’accès des plus pauvres aux médicaments. C’est l’antenne sud-africaine de Médecins sans frontières (MSF) qui ouvre le feu. En février 2001, son représentant, le Dr Eric Goemaere, écrit à M. Jonathan Soderstrom, directeur de l’Office for Cooperative Research, à Yale, qui gère les brevets et les licences. MSF, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1999, demande à l’université « d’autoriser l’importation [en Afrique du Sud] d’une version générique de la stavudine de façon à fournir un traitement gratuit aux personnes affectées par le VIH/sida ». Elle mentionne, dans sa lettre, la proposition faite par le fabricant indien Cipla Ltd de lui vendre une version générique de la stavudine « trente-quatre fois moins cher » que le Zerit.

Yale renvoie d’abord la balle à BMS, qui la retourne à Yale. Fin février, au moment où trente-neuf compagnies pharmaceutiques attaquent le gouvernement sud-africain en justice parce qu’il a autorisé le recours aux « licences obligatoires » en cas d’urgence sanitaire, le campus de Yale entre en ébullition. Une étudiante en droit, Mlle Amy Kapczynski, soutenue par un syndicat universitaire, le Graduate, Employees and Students Organization (GESO), fait circuler une pétition appuyant la requête de l’organisation médicale d’urgence.

La pétition va recueillir 600 signatures d’étudiants, de techniciens, de chercheurs, dont celle du Dr William Prusoff, 81 ans, qui a mis en évidence, avec le Dr Tai-Shun Lin (aujourd’hui décédé), les propriétés de la stavudine dans le traitement du sida (7). « Personne ne devrait mourir pour des raisons économiques, faute de pouvoir s’acheter un médicament, explique-t-il. Et je serais très heureux de ne plus percevoir aucunes royalties si cela pouvait aider à l’éradication de la maladie. »

Yale rétrocède en effet à ses inventeurs 30 % des redevances qu’elle perçoit. « Ces derniers temps, calcule le vieux monsieur (qui ne touche que la moitié du total), ma part s’est élevée à... 5,5 ou 6 millions de dollars par an... » En quoi est-il fondé à percevoir de telles sommes ? N’a-t-il pas accompli normalement son travail de chercheur ? « Je ne suis pas un homme d’argent, reconnaît-il, mais pourquoi les universités laisseraient-elles les compagnies pharmaceutiques se remplir les poches avec nos inventions ? »

Comme la plupart des chercheurs de la Medical School, à Yale, le Dr Prusoff minimise l’importance de son investissement et sa capacité d’influence sur la compagnie privée qui exploite sa découverte. « Je peux toujours lui livrer mon opinion. Mais ce n’est pas sûr qu’elle m’écoute », plaisante-t-il. Il n’empêche : avant même que les étudiants ne remettent leur pétition à M. Soderstrom, BMS a déjà reculé. Le 14 mars, la compagnie basée à New York annonce une baisse draconienne de ses prix en Afrique du Sud et s’engage à ne pas poursuivre en justice un éventuel producteur de génériques.

L’issue de la bataille laissera les activistes de Yale sur leur faim. L’université n’a pas renoncé à son brevet sur la stavudine en Afrique du Sud ni rompu son accord de licence avec BMS. « En Afrique du Sud, raconte le Dr Eric Goemaere, nous utilisons de la stavudine de chez BMS, parce que, grâce entre autres à Amy Kapczynski, leurs prix se sont effondrés. » Aspen Pharmacare, un fabricant sud-africain de génériques, s’est mis sur les rangs pour en produire une copie. « Mais aucun accord n’a été signé entre Aspen et BMS et, depuis le début, Aspen se plaint du fait que BMS traîne les pieds, rapporte le Dr Goemaere. La compagnie sud-africaine n’a obtenu aucun fichier d’informations sur la molécule, aucun transfert de technologie. Contrairement à d’autres, BMS semble avoir lâché beaucoup de lest. Mais cette baisse drastique des prix lui a permis de décourager la concurrence et d’empêcher jusqu’ici l’émergence de produits génériques. »

« Le centre de décision se trouve toujours aux Etats-Unis, regrette Mlle Amy Kapczynski. Ce n’est pas pour cela que nous nous étions battus ! Ceux qui ont besoin de ces traitements doivent être associés aux prises de décision. Tout aurait été différent si Yale avait renoncé à son brevet local. Une vraie concurrence aurait pu s’instaurer. Mais renoncer au brevet ou rompre le contrat, pour Yale, c’était toucher à un point extrêmement sensible : celui des relations entre l’université et les compagnies. »

Sur ce point comme sur tous les autres, BMS refuse de s’exprimer. Mais cette analyse est aussi celle de M. Soderstrom : « Jamais, entre BMS et nous, il n’y a eu le moindre différend, affirme-t-il. Notre souci commun était de trouver une réponse juste [à la demande de MSF]. Nous ne pouvions pas décider, nous Yale, d’une action unilatérale. Nous avions passé un accord de licence et nous menons depuis des années plusieurs programmes de recherches avec BMS. »

 

Opacité totale, données biaisées

La compagnie new-yorkaise sponsorise en effet chaque année, à Yale, le symposium BMS ainsi que le Graduate Student Research Symposium, qui doit aider les diplômés en sciences biomédicales à rencontrer leur futur employeur. Certains cadres dirigeants de chez BMS ont exercé de hautes responsabilités à Yale et la compagnie - comme le dit M. Soderstrom - a financé plusieurs programmes de recherche sur la maladie d’Alzheimer, le cancer, le sida...

« Bien sûr, les compagnies pharmaceutiques peuvent exagérer sur les prix ! reconnaît le Dr Prusoff. Mais nous en sommes dépendants. Elles nous rendent un service extraordinaire : Yale n’a pas les moyens techniques ni financiers de produire un médicament. Pour qu’il arrive jusqu’aux patients, il doit être approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), ce qui nécessite des essais sur l’homme très onéreux. Souvent, il arrive qu’un médicament se révèle toxique. Ce sont des millions de dollars investis en pure perte. Compte tenu des risques, entre le concept et la mise sur le marché, il faut compter de 500 à 800 millions de dollars ! »

D’où tire-t-il ces chiffres, qu’il a également cités dans une tribune libre publiée le 19 mars 2001 par le New York Times ? Le vieux monsieur avoue qu’il n’en sait rien. « Je les entends citer tout le temps », dit-il. En réalité, ils viennent du Pharmaceutical Research and Manufacturers of America (PhRMA), le lobby des compagnies pharmaceutiques, et du Tufts Center for the Study of Drug Development, un centre de recherche sponsorisé à 65 % par l’industrie du médicament. 500 millions : c’est - selon ces deux organismes - le coût moyen de l’élaboration d’un nouveau médicament jusqu’en décembre 2001, date à laquelle le Tufts Center réévalue ce chiffre à 802 millions de dollars. Mais son étude ne porte que sur une minorité de molécules : celles qui ont été découvertes et développées sans aucune aide de l’Etat. Et la moitié de cette somme est pour le moins virtuelle : il s’agit du « coût d’opportunité », une compensation que s’accorde l’industrie privée en fonction des intérêts qu’auraient rapportés les sommes investies, si elles avaient été placées en Bourse.

Evaluation exagérée des risques et des compensations, oubli des exonérations fiscales... Toujours en 2001, un organisme indépendant, Public Citizen (8), chiffrait, sur les mêmes bases, à 110 millions de dollars la somme maximum dépensée par le privé pour faire éclore une entité chimique entièrement nouvelle. Quelle est la part du public et du privé ? L’opacité est totale et les données biaisées : « Quand le secteur privé met 1 000 dollars dans un nouveau médicament, il l’évalue, dans le coût final, à 2 000 dollars, compte tenu des risques et des compensations. Quand le secteur public, en revanche, met 1 000 dollars dans un médicament, sa part sera évaluée, au final, à 1 000 dollars. Parce que c’est une subvention, non un investissement. C’est ainsi que la contribution du public à la recherche et au développement est largement sous-évaluée », constate Mme Els Torreele, chercheuse en biotechnologie et animatrice de la campagne de MSF en faveur des maladies négligées. « Pire : le secteur privé a pris l’habitude d’englober l’argent public dans ses propres calculs pour définir le coût et le prix d’un médicament. Résultat : le contribuable paye deux fois le même médicament. »

La stavudine et les quatre autres antirétroviraux de la famille des inhibiteurs nucléosidiques (9) ont tous été inventés sur fonds publics aux Etats-Unis. Pour les neuf autres antirétroviraux (inhibiteurs de protéase et non nucléosidiques), des fonds d’Etat sont venus soutenir, à un moment ou à un autre, la recherche ou les phases d’essai. Mais ce sont les fonds privés qui donnent le « la ». « L’apport d’argent privé n’a jamais dépassé le quart du total de mes financements, pendant les trente années où j’ai dirigé des recherches, reconnaît le Dr Prusoff. Mais j’ai recommandé BMS, pour l’attribution d’une licence sur la stavudine, parce que notre département, il y a plusieurs années, avait reçu une grosse subvention de cette société pour élaborer des médicaments anticancer. J’avais bénéficié d’une petite partie de ces fonds pour travailler sur les antirétroviraux. En échange, BMS s’était réservé un droit de préemption sur tout composé que nous produirions. Ce fut le cas de la stavudine. »

Sauf dans le petit cercle des militants du GESO, Yale tout entière semble vouée à un discours fataliste. Pourquoi, par exemple, ne pas avoir accordé une simple licence - non exclusive - à BMS, ce qui aurait permis à l’université de se ménager un moyen de pression en faveur de l’intérêt public ? « Aucune compagnie ne l’aurait accepté, rétorque M. Soderstrom. C’est la licence exclusive ou pas de licence du tout ! Vu le temps et l’argent nécessaires pour mener les essais cliniques et développer un médicament, il est difficilement concevable qu’une entreprise s’engage avec nous sans avoir les moyens de protéger son investissement ! » Conseillère médicale au bureau MSF de New York, Mme Anne-Valérie Kaninda apporte une autre explication à cette intransigeance : « La licence exclusive, dit-elle, prolonge la chaîne du monopole initiée par le brevet. Et c’est ce monopole qui fait que les prix flambent. »

Ouvrir les livres de comptes

Toute atteinte si minime soit-elle à cette « chaîne du monopole » est aussitôt considérée par l’industrie comme une atteinte à la recherche. Quand l’Organisation mondiale du commerce (OMC) réunie à Doha, en novembre 2000, décida d’assouplir les règles du brevet pour les pays pauvres, ce fut immédiatement une levée de boucliers : « Sans les brevets, les profits ne sont pas possibles et la recherche souffre », déclara M. Daniel Vasella, PDG de Novartis AG (10). Mais comment expliquer, dans ces conditions, que les grands producteurs de médicaments - qui tous engrangent des profits records - investissent trois fois plus dans le marketing et l’administration que dans la recherche et le développement (11) ?

A l’appui de leur politique de prix, les laboratoires invoquent, on l’a vu, les coûts exorbitants des essais de phase III - ceux dédiés aux tests à grande échelle sur des volontaires malades - qui leur échoient généralement. Mais combien cette phase III a-t-elle vraiment coûté dans le cas de la stavudine ? Dans sa tribune libre au New York Times, le Dr Prusoff évoquait le chiffre impressionnant de « plus de 13 000 patients infectés par le VIH » testés par BMS dans le cadre des essais de phase III.

Huit mois plus tard, le chercheur reconnaissait devant nous que ce chiffre lui avait sans doute été « soufflé par quelqu’un d’enthousiaste, chez BMS ». Pour sa part, un spécialiste du développement des antirétroviraux évalue à 3 000 le nombre moyen de malades testés en phase III, à raison de 25 000 à 30 000 dollars par patient et par an. « Compte tenu des primes d’assurance, du transport des échantillons de sang, du recueil et du traitement des données, du suivi plus léger des milliers de patients à qui l’on distribue le médicament au titre de l’usage compassionnel, des études toxicologiques, du développement pharmaceutique... On n’est pas loin des 500 millions de dollars ! »

M. James Love, l’animateur du Consumer Projet on Technology, a refait ces calculs pour la stavudine, en se fondant sur les données publiées par la FDA (822 patients testés) à raison de 10 000 dollars en moyenne, par patient et par an (« ce qui est nettement supérieur à la moyenne des contrats habituellement pratiqués dans le secteur »). Au total, compte tenu des risques - « qui ne sont pas si élevés puisque 70 % des médicaments en phase III sont approuvés » - et des compensations, « le coût du capital étant lui aussi assez faible, puisque l’investigation n’a duré que deux ans », il en arrive à la conclusion que le développement de la stavudine n’a pas dû coûter plus de... 15 millions de dollars à BMS.

La vérité ? Elle se trouve dans les livres de comptes que les compagnies pharmaceutiques refusent obstinément d’ouvrir, au nom du secret commercial. Quand, à Pretoria, le juge sud-africain a voulu obtenir des données précises sur les politiques de prix concernant les antirétroviraux, les trente-neuf industriels ont préféré retirer leur plainte.

(1) Aussi appelée d4T, la stavudine est un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du VIH, de la famille de l’AZT.

(2) Entre les années 1994 et 2000.

(3) Depuis le Bayh-Dole Act, en 1980.

(4) Le brevet sera enregistré en 1990.

(5) 4,56 dollars aux Etats-Unis, mais 3,68 dollars en France (4,12 euros), où les prix sont négociés, au grand dam des multinationales pharmaceutiques.

(6) 4,7 millions de Sud-Africains sont infectés par le VIH, et 250 000 en meurent chaque année. Le sida est responsable de 40 % des décès chez les 15-49 ans.

(7) La molécule avait été synthétisée, en 1966, par le Dr Jerome Horowitz, de la Michigan Cancer Foundation, grâce à un financement public du National Cancer Institute.

(8) ONG d’investigation et de lobbying pour la défense du consommateur, fondée par M. Ralph Nader.

(9) Zidovudine ou AZT, didanosine ou ddI, zalcitabine ou ddC, et lamivudine ou 3TC.

(10) The Wall Street Journal, New York, 14 novembre 2001.

(11) En décembre 2001, deux chercheurs de la School of Public Health de l’université de Boston, M. Alan Sager et Mme Deborah Socolar, ont publié une étude comparative sur la progression des effectifs. L’industrie pharmaceutique américaine emploie presque deux fois plus de personnel (81 %) dans le marketing que dans la recherche. Et l’écart s’est considérablement creusé en cinq ans. Pour sa part, BMS a dépensé, en 2000, 3,86 milliards de dollars pour le marketing et l’administration contre 1,93 milliard pour la recherche et le développement." Fin de l'extrait

http://www.monde-diplomatique.fr/2002/02/DEMENET/16129 - février 2002
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 05:40

 

 

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Mère (Stanley Ann Dunham)

Grand-père maternelle (Stanley Armour Dunham)

Grand-mère maternelle (Madelyn Lee Payne Dunham)

 

 

 

  

 Grand-mère paternelle (Sarah Obama)

 

 

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  Mère (Stanley Ann Dunham)

 

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  Père (Barack Obama Senior)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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